Chéri, est-ce que tu me trouves grosse ?
Ha là là! On imagine assez rapidement notre pauvre homme anéanti, le visage couvert de sueurs froides, tentant désespérément de se trouver une porte de sortie… Soyez indulgente avec lui! Et messieurs, soyez courageux!
Votre inquiétude, aussi justifiée soit-elle, n’est qu’une question de point de vue. Si madame a engraissé, dites-le lui! Après tout, il s’agit de sa santé! Elle le comprendra… Hein madame?
Il faut se rappeler que même si le surplus de poids s’avère de plus en plus répandu dans notre société, il n’en demeure pas moins dangereux pour la santé. En effet, l’excès de poids est avant tout un indicateur de risques au niveau du développement des maladies (mauvais cholestérol, diabète ou maladies coronariennes, par exemple).
Régler un problème de poids ne se fait pas en criant ciseau! D’abord, Madame doit gratter jusqu’à la source: la perception qu’elle a d’elle-même. Cette conception joue un rôle déterminant sur le cheminement et sur les motivations derrière la perte de poids.
En ayant une image de soi positive, une personne se voit de façon plus rationnelle et ainsi entreprend une démarche réfléchie. À l’inverse, une personne qui a une perception négative d’elle-même se jette souvent tête première dans toutes les solutions proposées. Dès lors, les échecs néfastes, à la fois physiquement et psychologiquement, se succèdent. Si Madame comprend difficilement la différence entre une silhouette proposée dans les médias et celle qui lui est propre, elle se fixe des objectifs inatteignables dès le départ.
De là, l’importance de bien définir si Madame a vraiment des poignées d’amour. Et si c’est le cas, elle doit se questionner quant aux risques et surtout, quant aux solutions.
En premier lieu, il est impératif qu’un professionnel de la santé soit consulté. Ses conseils peuvent accompagner de façon bienfaitrice une démarche sérieuse. Par exemple, il sensibilisera Madame quant à certains facteurs aggravants comme l’hérédité et les habitudes de vie.
Question: Suis-je réellement grosse?
Bon, le copain n’ose pas trop vous dire que vous avez pris quelques livres parce que vous risquez de mal réagir? Signe d’intelligence… il est prudent! Au contraire, il l’a dit et voilà Madame en train de courir le marathon en ingérant un gros 8 calories par jour? Dans les deux cas, pas de panique, et pas de décisions irréfléchies de grâce! Commençons par le début et évaluons toute seule de quelle façon on peut avoir un premier indice d’excès de poids (quand il n’est pas encore évident, ça va de soi!).
Petit rappel: si à la suite de ce test, vous constatez que vous avez un problème, il est toujours intelligent de voir un médecin. Il possède les outils nécessaires pour vous aider sans mettre votre santé en péril.
Depuis plusieurs années, on parle de l’IMC, l’indice de masse corporelle. Il permet d'évaluer le pourcentage de gras d'une personne; donc de déterminer sa corpulence. Il est possible de le calculer mais pas infaillible. De plus, il ne sert que pour les adultes de 18 à 65 ans. Avant 18 ans, on parle plutôt de courbe de croissance, puisque la taille et le poids augmentent suivant le cours de l’évolution du corps humain. Après 65 ans, le débat sur la définition de l’obésité est évidemment toujours d’actualité, mais il devient contre-indiqué de faire maigrir une personne âgée, à moins que le surpoids s’avère une menace pour les maladies déjà présentes.
Point de départ: Calcul de l’indice de masse corporelle
IMC = poids (Kg) / taille (m)²
Par exemple, une femme de 1,68 m² (5’5’’) ayant un poids de 64 Kg (141 lbs) obtiendra un IMC de 22,7.
- Si l’IMC est inférieur à 15, on parlera de famine. Il est alors impératif de rencontrer un médecin.
- Si l’IMC est situé entre 15 et 18,5, il sera question de maigreur. Il est tout à fait inutile, voir dommageable, d’envisager une perte de poids.
- Si l’IMC est situé entre 18,5 et 25, le poids est tout à fait normal. Les risques pour la santé sont moindres.
- Si l’IMC est situé entre 25 et 30, il y a surplus de poids. Il est préférable d’entreprendre des changements dans les habitudes de vie.
- Si l’IMC est situé entre 30 et 35, il y a obésité modérée. Les risques pour la santé sont accrus.
- Si l’IMC est situé entre 35 et 40, il y a obésité sévère. Il est grand temps de palier à ce problème.
- Si l’IMC est de plus de 40, il y a obésité morbide. Il est impératif de consulter un médecin.
Attention: à partir du moment où le résultat du calcul de l’IMC s’élève au-delà de 21, la santé commence petit à petit à être en danger. Les risques de mortalité grimpent en même temps que l’IMC augmente. Il va sans dire que les maladies reliées au surpoids s’installent confortablement chez vous dans le but d’y élire domicile. Il faut donc être plus que prudent dès qu’on atteint ce seuil critique.
Par contre, il ne faut pas se leurrer, le calcul de l’IMC présente de grandes lacunes. Par exemple, il ne considère en aucun cas la masse musculaire et la masse osseuse qui sont deux constituantes importantes. Il va sans dire aussi qu’une personne amputée, ou encore les géants et les nains ne peuvent en aucun cas se fier à l’IMC.
Un problème de taille
Pour palier à ces manques, on entend fréquemment parler du tour de taille. Pomme et poire, ça vous dit quelque chose en dehors du fait que pour maintenir une bonne santé, on devrait en manger?
Eh oui, pomme et poire sont également des termes utilisés pour décrire où se trouve le surpoids chez une personne. La poire présente un surplus au niveau des hanches et des femmes alors que la pomme est plutôt bien enveloppée autour de l’abdomen.
Peu importe la saveur que vous arborez, sachez que l’excès de tissus adipeux n’est bon ni dans un cas, ni dans l’autre. Si la poire ne court pas vraiment de risques concrets, il est tout de même de mise de prendre des mesures préventives. De manière plus grave, la pomme s’empoisonne tranquillement, puisque dans son cas, les graisses n’entourent pas seulement l’abdomen mais les organes internes tels que le cœur également. Conclusion: la menace gronde…
Rapidement, on peut considérer qu’un homme ayant un tour de taille supérieur à 102 cm (40’’) et une femme ayant un tour de taille supérieur à 88 cm (35’’) présentent des risques plus élevés qui augmentent en fonction de la différence entre les balises établies. Mais comme l’IMC et le tour de taille sont sujets à de nombreuses erreurs d’interprétation dues aux généralités et au manque de précision, les deux méthodes peuvent être complémentaires et servir, une fois combinées, à une évaluation de la masse corporelle et de l’état de santé en général.
Le gros bon sens = la satiété
Malgré toutes les tentatives pour établir des calculs et des standards à l’évaluation de la masse corporelle, c’est peut-être dans la génétique que se cache la vérité en fin de compte. Personne n’échappe en effet à l’hérédité, cette programmation génétique fortement ancrée en nous et c’est probablement l’élément central des réactions physiologiques résultant du style de vie propre à chacun.
Il est impératif de se souvenir que le poids idéal, ou encore le poids d’équilibre, est une formule fort personnelle et unique qui varie en fonction de la constitution de chaque individu. Ce poids évoluera au fils des années en fonction de divers facteurs tels que le vieillissement, les habitudes alimentaires, le stress, les médicaments, etc. et la méthode utilisée sur l’un ne fonctionnera pas systématiquement sur un autre, même s’il y a de multiples similitudes entre les deux sujets.
Donc, bien que le degré de difficultés ne soit pas le même pour chacun, le poids d’équilibre peut être logiquement maintenu sans régime et sans contrainte (et de la bonne volonté), puisqu’il repose sur une logique toute simple mais trop souvent oubliée: la satiété. C’est en fait le gros bon sens de la génétique: être à l’écoute des signaux internes de notre corps pour que notre physique fonctionne à pleine capacité.
Évidemment, il est difficile parfois d’être attentif à ce que notre corps tente de nous dire lorsque notre image corporelle ne nous convient pas. Nous sommes ainsi privés de la confiance nécessaire qui nous aiderait à accorder plus d’attention aux saines sensations alimentaires qui permettraient de maintenir un équilibre naturel…
Mannequins = hors normes
Avant d’entreprendre quelque régime que ce soit, il ne faut pas hésiter à entamer un cheminement complet et bien encadré. On doit d’abord et avant tout établir s’il y a un réel problème pondéral et si c’est bel et bien le cas, un médecin devra être consulté pour établir la perte envisageable et bénéfique pour la santé générale. Les risques reliés à la perte de poids sont trop nombreux pour être rejetés du revers de la main. Une bonne planification est essentielle afin de maximiser les chances de réussite.
Et si la perte de poids n’était pas nécessaire ? Peut-être que l’acceptation de la différence physique dans la société est finalement le meilleur combat à entreprendre. Ne serait-il pas, au bout du compte, utopique de penser tous entrer dans le même moule, dans le même format? Après tout, seulement 5 % des femmes sont naturellement constituées d’une silhouette mince et effilée semblable à celles des actrices et mannequins… et si c’était elles qui étaient hors normes…? Pensez-y bien…
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